Les membres de L’Araignée, collectif féministe d’expérimentation et de diffusion en art contemporain, sont heureuses de s’associer à DARE-DARE pour développer cette nouvelle itération de leur laboratoire de création en espace public.
Performance jeudi 25 août 2022. Dans le cadre du colloque Un art public éthique : perspectives canadiennes, le COLLECTIF L’ARAIGNÉE a réuni les artistes Pilar Escobar, kimura byol lemoine, Noémi McComber et Helena Martin Franco afin qu’elles investissent le parc du Lien Nord (aux abord du canal Lachine). Les thématiques abordées s’entrecroiseront pour évoquer des questions liées à l’identité, le rapport au territoire, au paysage et à l’environnement, les rituels du corps, le jeu et la transformation.
kimura byol lemoine est un.e artiste conceptuel.le féministe en multimédia (vidéo, calligraphie pop art, écriture et collaborations) qui de par son vécu, questionne indéniablement la binarité du genre, la perception des identités des genres, raciale, la linguistique dans la « perte » volontaire ou involontaire par traduction et les corps comme objet commercial. En donnant une voix et une visibilité aux minorités, l’archivage des récits est une façon de redonner la crédibilité d’une mémoire non-eurocentrique sur les identités. k-l développe, à travers ses peintures, ses vidéos et autres médias, un travail artistique aux influences de l’art expressionniste (à ses débuts), l’art calligraphique (en Corée), l’art conceptuel (en Corée et au Canada), dans lequel elle explore et questionne l’identité dans sa dimension de genre et dans son rapport à l’autre sous un angle socio-politique, historique et/ou culturel. Son travail a notamment été présenté dans une douzaine d’expositions personnelles et a participé à de nombreuses expositions collectives (Séoul, Lille, Hong Kong, Tokyo, Kyoto, Vancouver, Montréal, Bruxelles, etc).
Née à Medellín, en Colombie, Pilar Escobar a grandi entourée d’artistes et de musiciens. Ses parents l’ont toujours encouragée à développer sa créativité et à avoir une attitude positive malgré le contexte de peur et de violence qui l’entourait. Elle a étudié la musique, le stylisme, le textile et la coiffure, ce qui a favorisé l’hybridité qui sous-tend sa pratique artistique. Pour l’artiste, l’art action permet un dialogue entre les textiles, la danse, la parole, le chant et le théâtre, ainsi qu’une confrontation de matériaux tels que la laine, la soie, les cheveux, les pelures d’oignon, le sang menstruel, les vêtements et même les crinières de chevaux. Explorant le geste et le mouvement comme modes d’expression émotionnelle, elle utilise la performance pour mettre en évidence une corporalité autodéterminée. Le rituel et l’intimité sont également des thèmes récurrents dans sa pratique. Toujours consciente du passé, elle aborde des sujets quotidiens en réponse à des questions sur sa vie actuelle au Canada et sur son pays de naissance.
Helena Martin Franco, artiste fondatrice du collectif, est née en Colombie ; elle vit et travaille à Tiohtiá:ke/Montréal depuis 1998. Sa pratique interdisciplinaire explore le métissage de différents procédés artistiques et l’hybridation entre des techniques traditionnelles et de nouvelles technologies. Helena crée des autofictions où elle explore la perméabilité et les frontières entre les identités culturelles, nationales et de genre. Ses propositions artistiques participent au dialogue au sujet de la violence sexiste, de l’immigration et de la censure artistique. Dans une perspective féministe, elle tisse des liens entre des collectifs et des organismes culturels afin de favoriser rencontres et échanges de pratiques artistiques, notamment entre le Canada et la Colombie. Elle est aussi fondatrice de La Redhada, Red de mujeres artistas del Caribe colombiano; CAVCA, Comunidad de artistas visuales de Cartagena y Bolívar; et Las meninas emputás!,un collectif activiste anti-colonial carthagénois.
Noémi McComber, artiste fondatrice du collectif, a obtenu une maîtrise en arts visuels et médiatiques du Chelsea College of Art (University of the Arts, Londres) au Royaume-Uni. Depuis, elle poursuit différents projets artistiques en tant qu’artiste et commissaire, adoptant une approche multidisciplinaire et collaborative. Elle a notamment présenté son travail au ICA (Institute of Contemporary Art) à Londres et au Kunstverein Kohlenhof à Nurembourg, au Moscow Centre for the Arts et à la Castlefield Gallery de Manchester (R-U), à la galerie L’Oeil de poisson (Québec) et au Musée des Beaux-arts de Sherbrooke, ainsi qu’à La Centrale galerie Powerhouse et à B-312 à Montréal. En 2011, elle a présenté Nouveaux drapeaux pour vieux monuments à DARE-DARE, Déploiement en règle au festival de performance Viva art action! et l’exposition solo La peau du bronze à la Maison des Arts de Laval. En 2013 on a pu voir ses vidéos à Optica dans une exposition individuelle intitulée Mise en échec, ainsi qu’au Studio XX dans le projet collectif Corrections marginales. Son travail a également été diffusé en Finlande, au Pays de Galles, en France, en Bosnie-Herzégovine et en Colombie. Elle s’intéresse à la représentation, à travers différents objets, signes et symboles, tirés tout autant de la sphère domestique et privée que publique et politique. Elle vit et travaille à Montréal.