« J’étudie les rapports du corps à l’environnement en explorant les lieux de passages, notamment entre le dedans et le dehors, l’individuel et le collectif, l’intime et le publique, le réel et l’imaginaire. Je m’intéresse aux notions de société, de territoire et des connexions humaines. Les images sont pour moi une forme d’action, le fruit d’une expérience d’engagement corporel, plastique et sensoriel à l’égard des objets, des espaces et de l’autre.
Mon travail repose sur la récupération, l’appropriation et la recontextualisation d’objets, de matières et de perceptions issues de diverses réalités quotidiennes. Il se compose de fragments de matières, mais également de traces immatérielles faisant appel à la mémoire individuelle et collective.
Dans mes actions, je m’intéresse au processus que j’élabore dans mon propre déplacement et dans ma relation avec mon environnent. J’ausculte le moment présent, j’interagis avec ce qui m’entoure, j’improvise. Je crois à la capacité de ce dialogue d’alimenter mon propre processus. Dans une recherche expérimentale continue, j’observe certains états transferts, des projections, d’adhérences, d’incorporations, m’intéressant à toutes les formes qui peuvent éveiller le rêve, le dialogue, les flux d’énergie, des impulsions….
Je remercie Helena Martin Franco et Noémi McComber (du collectif l’Araignée), pour leur invitation et leur complicité. Grâce à elles, j’ai pu réaliser une série de photographies performatives dans le quartier St-Sauveur et St-Roch du centre ville de Québec, à l’été 2015, participant ainsi de leur plateforme virtuelle et expérimentale d’actions performatives. » Giorgia Volpe
Le 7 juin 2015, aux quartiers St-Sauveur et St-Roch à Québec
Démarche/Bio
Née à São Paulo au Brésil, Giorgia Volpe vit et travaille à Québec depuis 1998. Artiste multidisciplinaire, elle est titulaire d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université de Sao Paulo et d’une maîtrise de l’Université Laval. Sa pratique polymorphe porte sur les diverses réalités du corps et de sa relation avec l’environnement. La nature de son processus créatif repose sur la récupération, l’appropriation, l’intervention et la contextualisation des objets et des matières issues des réalités du quotidien. Elle propose des interventions et des actions qui explorent les lieux de passages, notamment entre l’intérieur et l’extérieur ; l’individuel et le collectif ; l’intime et le publique ; le réel et l’imaginaire. Deux axes parallèles et complémentaires caractérisent ses recherches : l’un, à caractère social, consiste en des interventions ponctuelles et éphémères au sein des contextes et des communautés diverses, alors que l’autre, plus intimiste (dessin, installations, vidéo, photographies) met l’accent sur la mémoire sensorielle et affective.
Elle a réalisé de nombreuses expositions, interventions publiques ainsi que des résidences d’artistes au Brésil, à Cuba, au Canada, aux États-Unis, au Mexique et en Europe, notamment à Résonance de la Biennale de Lyon 2011, MNBAQ, Orange 2012, Biennale Internationale de Design de St- Étienne en France, Centre VU, Fonderie Darling, Sagamie, Bande Vidéo, Symposium de Baie St-Paul 2013, Manif d’art de Québec 2005, 2012 et 2014, entre autres. Ses œuvres font partie de collections d’art publiques et privées au Brésil, au Mexique, en France et au Canada.
www.giorgiavolpe.net